Statut algérien d'huissier de justice : Un modèle pour le monde arabe
Dans une résolution appelée "Déclaration d'Alger", l'"ensemble des experts" étrangers qui ont participé au 2e colloque international d'Alger des huissiers de justice ont souhaité que l'Algérie accueille "très prochainement" une manifestation regroupant l'ensemble des pays arabes pour leur exposer son expérience dans le domaine.
Ils ont souligné "l'élévation de la qualité du système judiciaire algérien consécutive aux réformes entreprises" dans le secteur.
Le texte a été lu par le président de l'UIHA, Me Jacques Isnard, à la cérémonie de clôture de ce séminaire, qui a duré deux jours et réuni des représentants d'une trentaine de pays, des experts internationaux, des représentants d'organisations régionales et internationales et quelque 1.300 huissiers de justice algériens.
Les experts étrangers ont surtout souligné le "caractère libéral, privé et indépendant" du huissier de justice algérien, auquel incombe la tâche d'exécuter les décisions de justice.
Le rapporteur du séminaire, Me Françoise Andrieux, huissier de justice à Roquevaire, en France, s'est félicité du taux d'exécution des décisions de justice en Algérie (87%), annoncé la veille par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Tayeb Belaïz.
D'autres experts ont relevé que le système algérien impose dans l'exécution des décisions de justice la présence d'un huissier. Celui-ci est le plus à même de veiller à l'application des arrêtés des juges, car il est rémunéré par le bénéficiaire de la décision judiciaire et non par l'Etat. Le président de la Chambre nationale des huissiers de justice, M. Cherif Mohamed, a indiqué que le recours aux huissiers pour l'application des décisions judiciaires, courant dans les pays du Maghreb, est "quasiment inconnu au Machrek".
"Exposer l'expérience algérienne aux autres pays arabes dans un séminaire qui serait organisé à Alger serait très pertinent", a-t-il dit.